mercredi, novembre 09, 2005

Le monde pourvu en énergie au moins jusqu’en 2030

Le monde, s’il poursuit sur la tendance actuelle, disposera d’assez de ressources énergétiques au moins jusqu’en 2030 malgré l’envolée prévisible de la demande, mais chaque maillon de la chaîne doit s’attendre à de gros efforts à la fois politiques et financiers, selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE).

La demande énergétique mondiale va croître de plus de 50 % d’ici 2030, estime l’AIE dans son "World Energy Outlook 2005", un rapport présentant ses analyses et prévisions détaillées jusqu’en 2030. Les deux tiers de cette progression seront à mettre au compte des pays en développement.

La demande mondiale en 2030 atteindrait ainsi 16,3 milliards de tonnes d’équivalent pétrole (tep), selon ce "scénario de référence", basé sur l’hypothèse que les politiques énergétiques actuelles seront poursuivies sur la même voie. "Les ressources énergétiques sont suffisantes dans le monde pour faire face à la croissance de la demande d’énergie prévue dans le scénario de référence", souligne l’AIE, qui relève que "les réserves mondiales de pétrole dépassent actuellement la production cumulée d’ici à 2030".

Mais cela ne veut pas dire que tout se fera en douceur, prévient-elle. Selon ses calculs, quelque 17.000 milliards de dollars d’investissements seront nécessaires dans le secteur énergétique pour assurer l’approvisionnement. Or, leur financement dans les pays non membres de l’OCDE "constitue l’un des plus grands défis à relever que laissent présager nos projections", soulignent les auteurs. Les pays consommateurs sont également concernés dans la mesure où une montée en puissance de l’industrie du raffinage - dont les faiblesses ont largement contribué à l’envolée des cours depuis le début de l’année -, est "indispensable d’urgence à l’échelon mondial". Pour ce qui est des cours, l’AIE prévoit que les prix, après avoir atteint un pic à 65 dollars en septembre 2005 (prix moyen payé par ses pays membres), devraient refluer à 35 dollars en 2010 grâce à la mise en oeuvre de nouvelles capacités de production, avant de remonter à 39 dollars en 2030.

source :
Tregouet et AIE

lundi, novembre 07, 2005

Des écrans OLED qu'on imprime

La société anglaise Cambridge Display Technology vient de faire une démonstration de la production d'écrans à matrices actives de 14" d'un genre nouveau. Non seulement ces écrans sont basés sur la technologie OLED (des surfaces organiques dont les points s'éclairent pour former une image lorsqu'il sont soumis à un courant électrique), mais ils ont surtout été produits par une "imprimante".



Ecran OLED fabriqué par impression

Via une technique de type "impression à jet d'encre", des millions de minuscules gouttes de polymères sont apposées sur une surface conductrice, pour composer un écran fonctionnel.

Outre le fait que les écrans OLED ambitionnent de remplacer la plupart des écrans que nous utilisons actuellement (notamment les LCD), cette démonstration laisse présager d'une évolution majeure: la production industrialisée d'écrans de toute taille, éventuellement imprimés par "rouleaux".

Source: nanoblog sous Licence Creative Commons by-nd-nc
Illustration: Cambridge Display Technology

dimanche, novembre 06, 2005

Une nouvelle pile à combustible permettant d'en réduire considérablement le coût.



Une entreprise, ITM Power, située dans le comté de Cambridge, vient de créer une nouvelle membrane pour les piles à combustible PEMFC (Proton Exchange Membrane fuel Cell). Ces piles, fonctionnant au méthanol, utilisaient comme membrane du Nafion, qui coûte environ 500 dollars (environ 400 euros) par mètre carré.

Cependant, ITM Power a développé une membrane à base de polymère d'hydrocarbure, qui en plus d'avoir une conductivité ionique trois fois supérieure au Nafion, coûte seulement 5 dollars (environ 4 euros) par mètre carré. En outre, cette nouvelle membrane diminue les fuites transmembranaires de méthanol. Elle va permettre aux piles d'utiliser un milieu alcalin, qui produit une activité catalytique supérieure au milieu acide employé habituellement.

Le platine pourra ainsi être remplacé par du palladium en tant que catalyseur du côté du combustible, ce qui entraînera une diminution du prix de 25%. Cette pile, à la différence des piles à combustible conventionnelles, utilise deux liquides et ne nécessite pas d'air.


Le combustible employé est une solution de borohydrure de sodium, qui transporte 50% d'énergie en plus par kilogramme que le méthanol, et l'oxydant est du peroxyde d'hydrogène. Le fait que l'oxydant soit liquide permet d'ajuster des paramètres tels que l'hydratation, le pH et la conductivité ionique.

Les piles sont produites en utilisant le procédé "one-stop" d'ITM : les liquides sont versés dans un moule contenant la membrane et le catalyseur, puis l'ensemble est introduit dans une chambre à rayonnement gamma, ou les liquides se gélifient et restent élastiques. Ces piles sont moulées dans différentes formes et peuvent se courber pour s'adapter à n'importe quelle configuration, contrairement aux systèmes conventionnels. Ainsi le système peut être utilisé par les services d'urgences car il n'émet ni CO2 ni fumée contrairement aux piles classiques.

Comme elle est complètement hermétique, son usage peut être élargi pour des applications sous-marines et aéronautiques. D'après le Président d'ITM Power, Jim Heathcote, cet appareil peut produire continuellement 20 W de puissance pendant plus de trois jours, ce qui est le standard minimum pour les armées britannique et américaine. Ce système annonce peut être l'ère des piles à combustible accessible à tous car économiquement viable. "C'est un changement fondamental dans la conception des pile à combustible" estime le président Heathcote.

article issu du site achat-industriels.com

Les nanostructures vont faire exploser la capacité des disques durs

Aujourd’hui, la microélectronique peine à répondre aux besoins incessants de la société en terme de miniaturisation et d’augmentation de la capacité de stockage de l’information. Dans le futur, seule la nanoélectronique en sera capable. Cependant, elle nécessite de maîtriser la matière et ses propriétés physiques (magnétiques, électriques, optiques...) à l’échelle du nanomètre. Dans cette perspective, des chercheurs du CNRS et de l’Université Paris 7, en collaboration avec une équipe de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne, viennent de démontrer les possibilités offertes par une nouvelle approche : l’auto-assemblage.

En travaillant sous vide et en se plaçant à une température donnée (-143°C), les chercheurs ont déposé des atomes de cobalt (qui se sont condensés à partir d’une phase gazeuse) sur des surfaces d’or cristallines. Les atomes de ces surfaces étant rangés selon un réseau régulier, les plots de quelques centaines d’atomes ainsi obtenus forment eux-mêmes un réseau régulier. Cette technique d’auto-assemblage consiste donc à laisser la nature fabriquer des nanostructures. Elle est également qualifiée de « bottom-up » (on part du « bas », c’est-à-dire de l’échelle nanométrique, pour obtenir « plus haut » des propriétés intéressantes à l’échelle macroscopique).

Comme les atomes déposés sont magnétiques, on obtient des réseaux de nanostructures qui repoussent les limites de la densité de stockage de l’information, telle qu’elle existe dans les disques durs. Actuellement, l’information est stockée dans une couche mince, constituée de petits grains d’un alliage à base de cobalt. Un bit occupe 1000 grains. Avec les réseaux de nanostructures magnétiques, on pourrait stocker un bit sur un seul grain. L’uniformité des propriétés magnétiques des plots et les couplages négligeables entre plots voisins permettent d’envisager l’écriture et la lecture d’un bit par plot. La densité des plots, de 4 000 milliards de bits par centimètre carré, représenterait un gain d’un facteur 200 par rapport aux densités d’enregistrement des meilleurs disques durs en démonstration actuellement (ce gain tient compte de l’espace entre les plots et de la taille des grains).

source CNRS

Ca ne s'arrange pas et les violences touchent Toulouse ainsi que d'autre régions

Ce "post" n'a rien a voir avec les sujets habituels de ce blog mais je trouve la situation assez inquiétante pour être évoquée ici :


MIDI-PYRÉNÉES. Une cinquantaine de tentatives d'incendies volontaires ont été recensées samedi soir dans l'agglomération toulousaine, dans les quartier de la Reynerie, du Mirail et à Empalot, dont 40 voitures brûlées vers minuit trente. A la même heure la police faisait état d'une dizaine d'interpellations parmi les petits groupes de jeunes auteurs de ces dégradations ou de jets de cailloux sur les forces de l'ordre. Une quinzaine de feux de poubelles ont été allumés, dont certains à proximité immédiate d'établissements publics, notamment un école maternelle et un collège du quartier du Mirail. Les devantures de quelques commerces ont été légèrement endommagées, et un début d'incendie a été maîtrisé en début de soirée dans une bibliothèque du quartier sensible de la Reynerie. Seul celui-ci avait été touché samedi, avec 7 incendies de voitures.

la totalité de l'article se trouve ici : CLIQUEZ ICI POUR ACCEDER A L'ARTICLE COMPLET SUR LE SITE "LEMONDE.FR"