samedi, novembre 25, 2006

Eneco: une puce électronique transformant la chaleur en électricité

Récupérer la chaleur dégagée par les éléments électroniques pour la transformer en électricité: c'est ce que propose la société américaine Eneco, le système se présentant sous la forme d'un simple composant électronique.

La technologie est prometteuse, et intéresse déjà de grands fabricants de produits électroniques tels Apple et Dell. Ces derniers espèrent pouvoir ainsi augmenter l'autonomie de leurs ordinateurs portables tout en optimisant leur refroidissement et réduisant leur bruit. Le composant, de taille réduite et économique à produire puisque utilisant notamment des procédés de fabrication éprouvés, pourrait également être intégré dans les téléphones mobiles, les baladeurs, ou tout type d'appareils électroniques. L'équipe à la base de la création de ce composant pense qu'il serait également possible de l'intégrer directement dans les microprocesseurs.

L'efficacité annoncée est de 20 à 30%. Selon Eneco, la puissance électrique générée peut atteindre 10kW. Si le composant est lui-même alimenté en électricité, sa capacité en refroidissement se retrouve fortement augmentée. Les tests effectués par Eneco ont ainsi permis d'atteindre des températures de refroidissement de -150°C.

La puce utilise le principe physique de la thermoïonique, qui a pour conséquence la création d'un flux d'électrons dans un métal ou oxyde métallique. Ce phénomène s'établit lorsque les atomes de la matière possèdent une vibration causée par l'énergie thermique surpassant les forces électrostatiques maintenant en place son ou ses électrons libres. Plus la température est élevée, plus l'émission thermoïonique (le flux d'électrons généré) est importante.

La technologie, validée par le NIST (National Institute of Standards and Technology) qui a notamment confirmé les chiffres annoncés par Eneco, pourrait arriver sur le marché fin 2007 ou début 2008.


Source: Eneco et PCInpact.com

Produire de l’hydrogène avec de l’eau sucrée

Des chercheurs de l’université du Minnesota à Minneapolis, ont réussi, en chauffant très rapidement de l’eau sucrée, à obtenir directement une décomposition en hydrogène et en monoxyde de carbone.

Ce nouveau processus présente deux avantages : il permet tout d’abord de s’affranchir des produits pétroliers pour produire "proprement" de l’hydrogène, le carburant de l’avenir pour la propulsion automobile ; deuxièmement, il peut s’appliquer à toute sorte de déchets végétaux... même au gazon coupé sortant des tondeuses.

Les chercheurs ont expérimenté leur procédé sur deux produits, l’huile de soja et l’eau sucrée. Ils ont vaporisé ces liquides en minuscules gouttelettes de 400 microns de diamètre en utilisant un simple injecteur d’essence provenant d’un moteur de voiture. La vapeur obtenue a été projetée sur un disque en céramique revêtu d’un catalyseur, un mélange de rhodium et de cérium. Au contact du disque poreux porté entre 800 0C et 1 000 0C, les gouttelettes se vaporisent en quelques millisecondes et se décomposent en monoxyde de carbone et en hydrogène.

Environ 70 % de l’hydrogène contenu dans l’huile est récupéré par aspiration de l’autre côté du disque. Caractéristique intéressante, la réaction chimique s’entretient elle-même : le disque en céramique doit être chauffé pour amorcer le processus, mais c’est ensuite la chaleur produite par la décomposition de l’huile qui le maintient à bonne température.

A l’aide du petit réacteur de 17 millimètres de diamètre utilisé, 500 grammes d’hydrogène sont produits par jour. D’après les calculs, un disque de 15 centimètres permettrait d’obtenir 3,7 litres d’hydrogène à l’heure.

Les chercheurs estiment que ce processus peut devenir une source de carburant pour les piles à combustibles lorsqu’elles seront au point. A plus court terme, le gaz synthétique est utilisable comme carburant dans les moteurs thermiques.

UM

jeudi, novembre 23, 2006

Piratage des clés de cryptage en 'écoutant' le microprocesseur

Une équipe allemande de recherche en cryptographie dirigée par Jean Pierre Seifert a découvert une nouvelle technique d’attaque permettant de retrouver une clé de cryptage privée en quelques microsecondes.

Les algorithmes de cryptage asymétriques actuels reposent sur le fait qu’il est impossible mathématiquement parlant de retrouver une clé de cryptage privée en ne disposant que de la clé publique. Certaines techniques permettant de retrouver ses clés privées ont vu le jour ces dernières années, mais elles nécessitent une très importante capacité de calcul et beaucoup de temps.

La technique trouvée par l’équipe de Jean Pierre Seifert permet de retrouver cette clé de cryptage privée très rapidement. Le principe est assez simple : les microprocesseurs possèdent une capacité à prédire les résultats d’un calcul en cours afin de l’accélérer. Cette technologie n’étant pas sécurisée sur l’ensemble des processeurs du marché, l’équipe de Jean Pierre Seifert a mis au point un procédé permettant de déduire cette clé de cryptage en lisant directement les informations de prédiction de calcul générées par le microprocesseur.

Cette technique, encore gardée secrète par l’équipe de recherche sera dévoilée au prochain salon de la RSA (salon dédié à la sécurité informatique qui se déroulera les 5 et 7 février à San Francisco) et il y a fort à parier qu’il ne sera alors plus qu’une question de temps avant que les pirates ne s’en inspirent pour écrire des logiciels espions leur permettant de retrouver ces clés.

Même si la mise en œuvre d’un telle technique de piratage est loin d’être simple, les conséquences pourraient être désastreuses pour le commerce électronique qui se retrouverait alors avec des systèmes de protection de paiement en ligne totalement désuets.

La seule solution envisageable à ce jour serait de désactiver les fonctions de prédiction de résultat des microprocesseurs, ce qui ralentirait considérablement les performances de traitement de ces derniers. L’équipe de Jean Pierre Seifert travaille dorénavant à trouver une parade à cette nouvelle faille de sécurité.

A ce jour, Intel et AMD sont restés complètement muets à ce sujet.

source : THE INQUIRER