Que ferait le commerce extérieur français sans Airbus ? Pas grand-chose de bon. Parmi les principaux exportateurs (derrière, notamment, Renault et PSA), l'avionneur européen a pris, cette année, encore un peu plus de poids, représentant 4 % des exportations françaises (sur les onze premiers mois), contre 3,3 % en 2004. Une performance qui tient à une cuvée 2005 exceptionnelle. Jamais, dans son histoire, Airbus n'aura fabriqué et donc vendu autant d'avions : 378 appareils contre 320 en 2004, dépassant Boeing pour la troisième année consécutive. Sur ce total, seule une grosse moitié des avions entre dans les chiffres de la douane française, le reste allant engraisser les statistiques allemandes. L'année 2006 ne devrait pas mollir, puisque Gustav Humbert, le nouveau patron allemand d'Airbus, a confirmé hier, lors de la traditionnelle conférence de presse, tabler sur «plus de 400 livraisons», soit cinq avions de plus que Boeing.
La grande surprise est qu'Airbus a aussi coiffé au poteau son ennemi américain, en terme de prises de commandes. C'est pour le moins miraculeux. En annonçant, le 5 janvier, avoir enregistré 1 002 commandes en 2005, Boeing était quasiment sûr de retrouver son fauteuil de numéro un mondial, quatre ans après l'avoir cédé à son concurrent. Le dernier chiffre public connu alors pointait, à fin novembre, Airbus à 687 commandes. L'avance était donc confortable pour la firme de Chicago. Et pourtant le miracle a bien eu lieu : sur le seul mois de décembre, Airbus a enregistré près de 40 % de ses commandes de l'année pour atteindre le total de 1 055 appareils en 2005. De quoi garder sa place de numéro un. Comment Airbus a-t-il pu rattraper son retard en si peu de temps ? Hier, l'Américain John Leahy, le directeur commercial d'Airbus, a tenté de justifier ces chiffres : «On n'a rien accéléré du tout. Beaucoup des grosses commandes de décembre, dont celles signées avec la Chine (120 appareils, ndlr), étaient en négociation depuis très longtemps.»
Airbus tient son salut à sa famille de mono couloirs A320 qui a particulièrement profité du boom des compagnies low-cost. En revanche, l'avionneur de Toulouse se prend une méchante claque sur les long-courriers, appareils à forte rentabilité. Seuls 15 A340 ont trouvé cette année preneurs, alors que le 777 de Boeing a, lui, été commandé à 154 exemplaires. Bon joueur, Gustav Humbert a reconnu le joli carton de Boeing. «Mais cette situation n'appelle pas de mesures d'urgences particulières. Ce n'est pas une année qui change une tendance.» D'ailleurs, malgré une guerre de prix «féroce», le constructeur devrait annoncer une marge opérationnelle «de plus de 10 %», contre 9,5 % en 2004.
Article de Liberation du 18 janvier 2006
mercredi, janvier 18, 2006
mardi, janvier 17, 2006
Tests d'altitude en Colombie pour l'Airbus A380
Après l'Europe, l'Asie, l'Océanie et le Moyen-Orient, c'est au tour du continent sud-américain de recevoir l'Airbus 380. Le plus gros avion commercial au monde s'est posé mardi sur l'un des aéroports les plus élevés de la planète, en Colombie, devant des centaines de curieux.
L'aéroport José Maria Cordova de Rionegro (Medellin) se situe à une altitude de 1538 mètres. Le prototype WWDD de l'Airbus A380, l'exemplaire qui fut présent au Dubaï Air Show en novembre dernier, doit rester sur place pendant quatre jours.
La présence de l'avion européen dans cet aéroport quelque peu particulier est liée à son programme d'essais. Différents tests sont effectués, principalement portés sur le comportement de l'appareil lors des décollages, atterrissages et manoeuvres aux très hautes altitudes.
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