Le remplacement des énergies fossiles par de l'éthanol et d'autres "biocarburants" issus des plantes a été prôné comme un moyen prometteur de réduire les émissions de gaz à effet de serre, mais deux études indiquent que les cultures envisagées pour cela augmentent en fait la quantité de carbone rentrant dans l'atmosphère.
Chacune des deux équipes de recherche a considéré les effets indirects causés par le remplacement de champs et de forêts avec ces nouvelles cultures. C'est ce processus qui relâchera de grandes quantités de carbone dans l'atmosphère par la décomposition ou le brûlis de la végétation existante.
Les deux études, conduites indépendamment, ont estimé la "dette en carbone" que représenterait ces cultures pour biocarburants suivant les endroits, ainsi que le temps que cela prendrait pour que l'ensemble des gaz à effet de serre ainsi émis soit inférieur à ceux dus à l'utilisation de carburants fossiles: il serait de plusieurs décennies à plusieurs siècles dans certains cas.
Les auteurs suggèrent que l'utilisation de déchets de biomasse ou de cultures effectuées sur des surfaces agricoles non utilisées pourrait cependant éviter une grande partie de la dette de carbone.
Source: Science et EurekAler