ATR s’est choisi un leitmotiv : l’innovation. Lors de la présentation de ses résultats le 25 janvier, le constructeur franco-italien a de nouveau prouvé qu’il ne se reposait pas sur ses 60% de parts de marché. Au contraire, il a démontré qu’il se plaçait toujours dans une optique d’amélioration en continu. Il travaille sur une nouvelle cabine, une nouvelle avionique, une nouvelle motorisation voire, pourquoi pas, un tout nouvel appareil.
Les toutes dernières innovations ont été introduites il y a quelques semaines dans un appareil de Kingfisher Airlines. La compagnie indienne a reçu le premier turbopropulseur au monde équipé de l’éclairage par diodes électroluminescentes (LED) et d’un système de divertissement en vol (IFE). L’éclairage par LED est alors devenu le standard sur les ATR : tous les prochains turbopropulseurs seront dotés de ce système composé de quatre tubes de lumière, permettant de varier la luminosité dans la cabine, plus léger et plus économique que le système actuel. Le divertissement en vol restera en revanche en option.
Mais ATR travaille également sur un nouveau de concept de cabine qui devrait être présenté lors du prochain salon du Bourget au mois de juin et remplacera à terme l’actuelle cabine « Elégance ». Une nouvelle suite avionique devrait également voir le jour. Le but d’ATR est de proposer un cockpit dans l’air du temps, dans lequel toutes les informations s’affichent sur des écrans (Glass Cockpit et sacoches de vol électroniques).
Filippo Bagnato a également annoncé la certification prochaine, prévue pour le premier semestre 2007, d’une nouvelle motorisation : le PW127M de Pratt & Whitney. Il devrait offrir une poussée accrue de 5% et de meilleures performances par temps chaud, en haute altitude et pour les décollages sur pistes courtes.
Enfin, il a évoqué la nouvelle génération de turbopropulseurs. Elle devrait voir le jour vers 2015, vingt ans après le lancement des ATR 42-500 (1995) et 72-500 (1997). ATR souhaite en effet réduire l’écart technologique à venir entre ses appareils et les futurs monocouloirs des constructeurs Airbus et Boeing annoncés pour le milieu de la prochaine décennie.
source Aérocontact/Emilie Drab