Traditionnellement le symbole du leadership américain dans le domaine des nouvelles technologies, la Silicon Valley ne mériterait en réalité plus ce statut, d'après un rapport récent du Silicon Valley Leadership Group de San Jose.
Ce rapport, intitulé "Oser la compétition : un bilan région par région", se fonde sur une analyse combinée de plusieurs facteurs (taux de chômage, coût du logement, difficultés du transport, et niveaux d'imposition). Il conclut qu'après avoir longtemps tenu la première place, la Silicon Valley est désormais passée en dernière position dans le classement des 8 meilleures régions américaines dans le domaine des nouvelles technologies.
La région de Raleigh-Durham, en Caroline du Nord, est identifiée comme la plus performante dans ce secteur, suivie de Fairfax County (Virginie), Boston, Seattle, Portland (Orégon), Austin (Texas), et San Diego.
Le rapport met en évidence que, depuis ces 5 dernières années, la Silicon Valley a perdu quelques 185.500 emplois et a le taux de chômage le plus élevé parmi ces régions avec 5,2%, contre seulement 4,1% pour Boston. L'une des causes profondes de ces développements serait le coût élevé de la vie dans la région (prix de l'immobilier, niveau des impôts et taxes, etc.), qui décourage les employés potentiels et pénalise donc les employeurs.
Le Président de la "Massachusetts Technology Leadership Council", Joyce Plotkin, souligne que ces derniers mois, la dégradation du système scolaire et les problèmes d'énergie en Californie ont terni l'image de la Silicon Valley, et que les chefs d'entreprises de haute technologie se disent généralement sceptiques sur les initiatives du Gouverneur Schwarzenegger en matière de relance de l'activité et de l'emploi.
La région de Boston (Massachusetts), 3ème dans le classement global, mais avec le taux de chômage le plus faible (4,1%), attire de plus en plus les entreprises, à l'exemple d'Intel, qui, bien que basé à Santa Clara en Californie, a décidé d'investir 155 millions de dollars pour s'implanter à Hudson, dans le Massachusetts.
Comme le conclut le président du Silicon Valley Leadership Group, "la Silicon Valley est l'un des leaders, mais n'est plus le seul".
Source : France-science
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