Alors que des invasions massives de criquets pèlerins menacent les cultures de l’Afrique sahélienne, le CNES se mobilise et propose l’aide des technologies spatiales. Un suivi par satellite permettrait d’anticiper les déplacements d’essaims de criquets afin de prévenir ce fléau.
Les criquets pèlerins : fléau de l’Afrique
L’année 2004 a vu le retour d’un terrible fléau en Afrique : les invasions de criquets pèlerins dans les pays du Sahel.
Ces criquets traversent l’Afrique d’est en ouest, dévorant sur leur passage les cultures du Maghreb et des pays sahéliens. Un désastre agricole qui représente un vrai danger alimentaire et risque d’entraîner des famines.
Capable de se déplacer de 200 km par jour en se laissant porter par les vents, un essaim compte plusieurs milliards de criquets particulièrement voraces.
Chacun d’entre eux ingurgite 2 grammes de végétation par jour : à ce rythme, ce sont quelques 10 000 t de végétation qui disparaissent quotidiennement.
Face à ce danger alimentaire et humanitaire, le CNES avec ses filiales CLS et Novacom, a proposé au FAO* des outils permettant de suivre l’évolution des nuages de criquets par satellites.
Des satellites au secours des cultures africaines
Mais comment, concrètement, les technologies spatiales peuvent-elles être utiles dans le cas d’une invasion de criquets ?
Il faut d’abord comprendre que les conditions de propagation du criquet dépendent de la météorologie : la pluie, favorable aux récoltes, facilite l’éclosion des insectes, les sols sablonneux ou argileux et humides sont un terrain idéal pour la ponte, une végétation bien verte les amène à maturité…
Le procédé de prévention proposé par le CNES repose sur des systèmes d’alerte déclenchés en fonction des conditions climatiques, comme l’apparition de vent qui peut annoncer une arrivée de criquets. Grâce à une localisation en temps réel des essaims, les pays concernés peuvent prendre les mesures d’éradication nécessaires.
Un projet pilote a été mis en place par la FAO sous maîtrise du CNES en juillet dernier. Et l’expérience s’est révélée positive puisque la FAO souhaite mettre en place un projet opérationnel dans pas moins de 21 pays.
Un bel exemple d’ application des technologies spatiales au service d’une bonne cause : « la sécurité alimentaire, en permettant au pays infesté de mieux lutter contre ce fléau ailé !».
article trouvé sur le site du CNES -
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