dimanche, octobre 09, 2005
Le satellite européen CryoSat détruit en vol
Coup dur pour l'ESA. Le satellite européen CryoSat, transporté par une fusée russe, s'est désintégré en vol et ses débris se sont abîmés dans l'océan Arctique, près du pôle Nord, a annoncé samedi un porte-parole de l'agence spatiale russe.
"Les restes du satellite sont tombés dans l'océan Arctique Nord", a déclaré à l'Associated Press Viatcheslav Davidenko, porte-parole de l'Agence spatiale fédérale russe.
La destruction du satellite semble provenir d'une défaillance de l'unité booster de la fusée russe, qui devait détacher le satellite de la fusée et le placer en orbite. "Le booster ne s'est pas déclenché et cela a abouti à l'échec de la mise sur orbite du satellite", a-t-il expliqué M. Davidenko.
Le patron de la société Khrounitchev, qui avait fabriqué l'unité booster défaillante, a présenté ses excuses aux responsables de l'ESA. "Le deuxième étage de la fusée ne s'est pas détaché en raison d'une défaillance du système de contrôle" installé sur l'unité booster, a reconnu Alexandre Medvedev, directeur général de l'entreprise, cité par l'agence Itar-TASS.
Peu après l'échec de la mission, l'agence spatiale russe a décidé de suspendre tous les lancements de fusées de la famille des Rockot jusqu'à ce que la cause de l'incident ait été établie, a annoncé son vice-directeur, Viktor Remichevsky, cité par la même agence.
Avant la confirmation de la destruction, un porte-parole de l'Agence spatiale européenne (ESA) avait annoncé que les ingénieurs russes et européens avaient perdu le contact avec la fusée russe qui transportait le satellite.
Le contact a été perdu environ deux heures après le lancement de la fusée Rockot du cosmodrome de Plessetsk à 19h02 (15h02 GMT), dans le nord de la Russie, a précisé Franco Bonacina, porte-parole de l'ESA présent à Plessetsk. Le satellite aurait dû atteindre son orbite vers 20h30 (16h30 GMT), soit une heure et demie après le lancement de la fusée. "Nous essayons de déterminer ce qui s'est exactement passé", a déclaré M. Bonacina interrogé au téléphone par l'agence AP.
La perte du satellite CryoSat est un coup très dur pour l'ESA, qui espérait mesurer l'épaisseur de la couche de glace polaire et des glaces flottantes pour éclairer les scientifiques sur le réchauffement de la planète. Cette mission devait durer trois ans.
Ce faux pas nuit également à la réputation de l'agence spatiale russe, qui tente activement de s'imposer sur le marché des lancements commerciaux de satellites. Le coût de CryoSat était estimé à 173 millions d'euros, selon les médias allemands.
source : le nouvel obs et pour en savoir plus allez sur le site de l'esa www.esa.int
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